Il n'est pas facile de présenter une exposition comme celle ci dans la mesure où elle n'est ni une exposition personnelle, il y a trois artistes, ni une exposition collective dans le sens où on l'entend habituellement, c'est à dire des artistes réunis par un thème ou le hasard. Elle serait plutôt, pour filer le paradoxe, une exposition «personnelle/collective», élaborée par une entité étrange nommée Noir de l'autre. Noir de l'autre serait donc un groupe sans être un groupe, un collectif pas si collectif, la réunion ponctuelle et provisoire de trois «peintres» qui ne font pas que de la peinture. Il faut voir dans cette initiative, et dans ce paradoxe continué, sans doute deux idées. D'abord, du côté de la «production» la nécessité pour chacun de ne pas demeurer seul dans son atelier et de confronter son travail à des avis autres. Ensuite, du côté de la «monstration» la possibilité de construire à trois un «objet exposition" complexe, qui soit, dans un lieu donné, la mise en espace et en dialogue de trois démarches. Démarches qui, d'ailleurs, à travers des sensibilités communes, déploient des univers bien différents.

Depuis l'exposition de Montjean, manifestation inaugurale de Noir de l'autre (avril/mai 2011), un peu d'eau a aussi coulé sous les ponts: Michel Maurice a abandonné la barque comme objet provisoire de peinture pour butiner sous les arbres et reluquer les robes des filles. Monique Josse nous entraîne dorénavant dans sa danse macabre, cette sarabande qui mille morts et vivants, soulignant ,da vanité des choses». Claude Colas continue, lui, en suivant son Dada, à s'inventer des chemins bricolés qui n'avancent guère.

André Retailleau,
Maire de St Florent le Vieil

L'exposition, le lieu :

Contenu de l'exposition par artiste :